Le fait qu’on donne des moyens à la R&D est un signe que la confiance revient

L’embellie des recrutements dans le domaine annoncée en début d’année se confirme, la pénurie de profils répondants aux exigences des entreprises aussi. Notre interlocuteur nous présente l’ingénieur R&D comme la crème des crèmes : « Un bon profil n’est pas que technique, il doit comprendre le langage et l’environnement informatique mais aussi le métier, par exemple la gestion de production s’il intervient chez un éditeur de progiciel de gestion de production. »

 

On trouve des équipes dédiées à la R&D au sein des ESN et chez les éditeurs de logiciels et de progiciels. Tous les sujets émergents de l’informatique nécessitent de la recherche et du développement (big data, objets connectés, solutions autour du Cloud, systèmes experts décisionnels…), de même que « l’existant qu’il faut faire évoluer, par exemple en développant une fonctionnalité e-commerce dans un ERP, ou bien en mettant en place un système d’optimisation des stocks avec un algorithme plus performant que l’ancien », explique-t-il.

 

Le domaine permet d’avoir la vision globale d’un projet, les missions étant beaucoup plus pérennes que les missions de développement simple, les taux journaliers sont plus élevés, ce qui se traduit par 5 à 10% de plus sur la fiche de paye. Les salaires sont plus hauts mais les places sont chères.

 

Fournir un important travail personnel, c’est développer la R&D attitude 

 

INEAT Conseil cherche des informaticiens jeunes diplômés ou débutants (la moyenne d’âge de l’effectif lillois est de 29 ans et de 31 ans pour le parisien) « qui sont eux-mêmes R&D dans leur attitude, qui l’ont été durant leur formation, c’est-à-dire qui produisent un important travail personnel, en tenant leur propre blog, en sachant montrer leur passion sur leur fil Twitter, qui savent faire autre chose que ce qu’ils ont appris à l’école », précise Yves Delnatte, directeur associé. Ces ingénieurs-là, pour qui la curiosité est une seconde nature, sont des oiseaux rares.

 

Timothée Leicht, responsable technique chez Mazeberry, startup qui a créé une solution d’aide à la décision marketing, également incubée par EuraTechnologies, pointe lui aussi l’importance du travail personnel : « Les compétences techniques des jeunes diplômés sont trop souvent en deçà des attentes des entreprises, beaucoup sortent de l’école avec un niveau insuffisant alors qu’élèves, ils étaient censés approfondir par eux-mêmes l’enseignement général donné, socle dont l’épaisseur est variable selon les établissements. »

 

« Travailler sur un projet personnel sans obligatoirement le terminer, l’important est le cheminement, la découverte des difficultés »

 

Le web regorge de ressources pour muscler ses compétences, openclassroom ou developpez.com sont de bonnes salles d’entraînement. Trop peu d’étudiants comprennent l’importance de cet « extra job » qui peut prendre la forme du développement d’applications web ou mobiles. « Travaillez sur un sujet basique, un outil de recrutement par exemple, sans obligatoirement terminer le projet, l’important est le cheminement, la découverte des difficultés », conseille Timothée Leicht. La finalité est l’acquisition de compétences sur les différentes technologies employées et la pratique de ce qui a été appris en cours.

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